Le contrat d’Assurance vie Luxembourgeoise comporte des avantages indiscutables mais également de petits désagréments qu’il est utile de connaitre avant de s’engager.
Sommaire
1. Les frais associés
Dans un premier temps, il est crucial de considérer les frais associés, qui peuvent varier significativement entre les différents assureurs. Une analyse minutieuse des frais de gestion et des éventuels frais d’entrée ou de sortie est essentielle pour maximiser le rendement de votre investissement. Pour bien placer son argent au Luxembourg, il est important de comparer les différentes options disponibles sur le marché. Les autres petits désavantages sont les suivants:
2. La gestion en ligne du contrat d’assurance vie Luxembourgeois
Contrairement à un contrat d’assurance vie français, la plupart des contrats d’assurance vie luxembourgeois ne permettent pas à l’investisseur de faire lui-même ses arbitrages en ligne comme c’est le cas dans un contrat d’assurance vie français. La plupart du temps, les arbitrages doivent être effectués par le mandataire du contrat, c’est-à-dire la banque ou le gestionnaire du contrat et pas par le client lui-même.
Il y a encore quelques années, les contrats luxembourgeois étaient totalement opaques. Afin de préserver le secret bancaire, les banques et assureurs luxembourgeois avaient volontairement peu développé leurs systèmes informatiques. Les Américains ont fait voler le secret bancaire en éclat en imposant aux banques et aux assureurs une totale transparence dans leurs systèmes. Les Luxembourgeois ont donc considérablement développé leur système informatique depuis mais ils ne sont pas encore au niveau de la France. Ils ont toujours un certain retard. Il est à noter que dans cette course à la remise à niveau d’un point de vue informatique, les assureurs luxembourgeois ne sont pas tous du tout au même niveau. Nous constatons que les plus grands assureurs luxembourgeois sont plus en avance que les petits. La taille de l’assureur présente un avantage certain pour l’avancée technologique et donc pour les arbitrages en ligne.
Pour ceux qui envisagent d’ouvrir une assurance vie au Luxembourg, il est crucial de choisir un assureur avec des capacités technologiques avancées pour faciliter la gestion du contrat.
3. La gestion administrative du contrat d’assurance vie Luxembourgeois
D’un point de vue administratif, le contrat d’assurance vie Luxembourgeois ne permet pas certaines fonctions présentes dans les contrats d’assurance vie Français tels que :
Les rachats programmés :
Cela signifie qu’il n’est pas possible pour le souscripteur de mettre en place des retraits programmés sur son contrat d’assurance vie Luxembourgeois. Il est nécessaire que le souscripteur signe pour chaque rachat partiel un document, stipulant qu’il souhaite reprendre de l’argent dans son contrat. Cela peut être en effet une contrainte pour un retraité qui souhaiterait par exemple se verser tous les mois de l’argent sur son compte bancaire. Néanmoins cette contrainte peut être levée en donnant mandat au gestionnaire du contrat de procéder à quelques rachats partiels dans le courant de l’année.
La sécurisation progressive des plus-values :
Dans un contrat d’assurance vie Luxembourgeois il n’est pas possible, comme dans un contrat d’assurance vie Français, de mettre en place une sécurisation progressive des plus-values, c’est-à-dire de mettre en place un écrêtement progressif des unités de comptes en fonction d’un niveau donné. En d’autres termes il n’est pas possible de sécuriser automatiquement des plus-values en fonction d’un seuil défini à l’avance comme c’est possible dans un contrat d’assurance vie français. Néanmoins le gestionnaire du contrat peut arbitrer sur le contrat d’assurance vie en surveillant l’allocation financière et en fonction du cahier des charges défini avec le client.
Pour plus de détails sur comment placer son argent à l’étranger, il est conseillé de consulter un conseiller en gestion de patrimoine.
4. Les SCPI et le contrat d’assurance vie Luxembourgeois
Il existe un très grand nombre de SCPI (SCPI fiscales, SCPI de rendement, SCPI à capital fixe ou SCPI à capital variable…). Aujourd’hui il est possible d’insérer dans un grand nombre de contrats d’assurance vie Français des SCPI. Cela n’est malheureusement pas possible dans un contrat d’assurance vie Luxembourgeois pour des questions de fiscalité et de liquidité. En effet la fiscalité Luxembourgeoise est assez confiscatoire pour les revenus fonciers. Les assureurs Luxembourgeois ont pris le parti de ne pas proposer ce type de supports au sein de leurs contrats. C’est un léger désavantage mais qui peut être en parti levé par la possibilité d’investir dans des OPCI (organisme de placement collectif en immobilier), cousines des SCPI ! La différence par rapport à la SCPI est que l’OPCI est une unité de compte qui n’est pas 100% investie en immobilier. En effet c’est une unité de compte investi pour 60% en immobilier et 40% en financier. L’OPCI présente aussi l’avantage d’avoir des frais d’acquisition réduits par rapport à la SCPI avec des frais d’acquisition de l’ordre de 3% versus 7% pour la SCPI. La plupart des contrats d’assurance vie Luxembourgeois proposent des OPCI.
Pour ceux qui souhaitent investir au Luxembourg, il est essentiel de comprendre les différences entre les SCPI et les OPCI afin de faire le meilleur choix pour leur portefeuille.
5. Le fonds en euros et le contrat d’assurance vie Luxembourgeois
Le fonds en euros est un produit français qui permet à l’assuré d’investir son épargne de façon sécurisée en achetant des obligations de l’État français. Il offre en outre un effet cliquet : chaque année, les intérêts sont définitivement acquis et s’ajoutent au capital garanti. Ce produit, unique en France, n’existe pas chez nos voisins. Lorsque les assureurs luxembourgeois le proposent, ils s’appuient sur un fonds en euros français, réassuré au Luxembourg.
Cette réassurance a un coût, qui vient rogner le rendement du fonds en euros. En effet, le rendement au Luxembourg sera toujours, par définition, inférieur à celui d’un fonds en euros en France, à cause de cette commission supplémentaire.
Il est également important de noter que si l’État français décidait d’appliquer la
loi Sapin 2 pour bloquer les retraits dans les contrats d’assurance vie français, cela affecterait aussi la part investie en fonds en euros dans un contrat luxembourgeois. Toutefois, des signes avant-coureurs permettraient au gestionnaire du contrat luxembourgeois de prendre des mesures préventives, telles que l’arbitrage vers des unités de compte plus stables, comme les
unités de compte monétaires.
Lorsque l’on considère les inconvénients de l’assurance vie luxembourgeoise, il est essentiel de peser ces aspects avant de prendre une décision. Il est aussi important de bien comprendre les frais d’assurance vie au Luxembourg afin d’optimiser le rendement de votre investissement.
Bien que l’assurance vie luxembourgeoise présente certains inconvénients, elle offre également de nombreux avantages qui peuvent en faire un choix judicieux pour diversifier et sécuriser ses placements.
Pour en savoir plus sur les différentes options disponibles et faire le meilleur choix selon vos besoins, il est conseillé de consulter un comparatif des meilleures assurances vie luxembourgeoises.
La gestion de patrimoine au Luxembourg est un domaine complexe : il est souvent préférable de faire appel à des experts qualifiés pour optimiser vos investissements.
Les dangers de l’assurance vie luxembourgeoise à connaître avant d’investi, ce qu’il faut vraiment regarder avant de signer
Présentée comme un placement premium, l’assurance vie luxembourgeoise attire par sa neutralité fiscale, sa portabilité internationale et son architecture de protection.
Mais plusieurs aspects moins visibles peuvent peser sur la décision d’investissement. Voici les principaux points de vigilance à connaître.
1) Le ticket d’entrée élevé
Le montant minimum d’ouverture se situe à 250 000 €, nettement au-dessus des standards du marché français. Le message est clair : ces contrats ciblent une clientèle patrimoniale.
2) Une souscription plus formalisée
Le processus d’ouverture est plus exigeant : vérification d’identité approfondie, justification de l’origine des fonds dès le premier euro, évaluation précise du profil de risque, puis choix d’une stratégie d’investissement encadrée. Cette rigueur peut sembler lourde, mais elle contribue à la réputation de sécurité du marché luxembourgeois.
3) Des limitations géographiques et la question de la mobilité
L’éligibilité dépend du pays de résidence ; certains marchés ne sont pas ouverts. En cas de changement de résidence fiscale, le contrat est portable, mais la fiscalité applicable et certaines options de gestion peuvent évoluer.
4) Un fonds en euros souvent moins performant et pouvant entrainer un blocage en cas d’activation de la loi sapin 2 (uniquement sur cette poche en fonds euros)
Les rendements du fonds en euros luxembourgeois sont en moyenne légèrement inférieurs aux meilleurs fonds français. Egalement si la la loi Sapin 2 est aplliquée en France elle le sera également au Luxembourg par ricochet mais unqiuement sur la partie fonds euros qui est avant tout un produit français.
5) Pas de supports immobiliers SCPI
Les SCPI ne sont pas proposées au Luxembourg en raison de la liquidité limitée et de la fiscalité peu favorable. )
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Avec plus de 20 ans d’expérience sur les marchés financiers, j’ai toujours eu à cœur d’écouter, conseiller et accompagner mes clients dans la durée.
Mon indépendance me permet aujourd’hui de garantir une totale objectivité dans mes recommandations et de proposer des solutions patrimoniales réellement sur mesure.En 2009, je me tourne vers la gestion de patrimoine privé. J’exerce d’abord chez Allianz Finance Conseil, puis rejoins la Banque Neuflize en tant que banquier privé, conseillant une clientèle haut de gamme sur leurs investissements et stratégies patrimoniales.
En 2014, je cofonde WSI Conseil avec Christophe Simon, société dédiée à la gestion de l’épargne financière au Luxembourg pour les particuliers comme pour les entreprises.
En plus de mon expertise sur les actifs liquides (actions, obligations, OPCVM), j’ai développé une solide compétence dans l’investissement non coté, autrement dit le private equity.