Qu'est ce que l'assurance vie au Luxembourg en 2025 ?
Définition de l’Assurance-vie Luxembourg
Une assurance vie Luxembourg est un contrat d’assurance vie souscrit auprès d’une compagnie d’assurance basée au Luxembourg.
C’est une enveloppe qui permet d’investir dans divers supports (fonds euros, OPCVM, actions, obligations, immobilier…) tout en bénéficiant d’un cadre juridique et fiscal avantageux.
Cette enveloppe se distingue par un niveau élevé de protection des actifs, c’est-à-dire des capitaux placés. Elle garantit que les investissements sont isolés et protégés des créanciers de la compagnie d’assurance, ce qui n’est pas le cas pour un contrat de droit Français. Le contrat offre une grande flexibilité en matière de choix d’investissements, allant des fonds classiques (le fonds en euros et les unités de comptes) aux fonds dédiés plus sophistiqués (FID, FAS, FIC….), avec la possibilité d’investir dans différentes devises (EUR, CHF, USD…).
Bien que régulé par le droit luxembourgeois, le contrat est soumis à la fiscalité du pays de résidence de l’assuré. Un souscripteur qui réside en France a la même fiscalité dans un contrat d’assurance vie luxembourgeois que dans un contrat d’assurance vie français.
Comparaison entre l’assurance vie française et l’assurance vie luxembourgeoise en 2025
Critère | Assurance Vie Française | Assurance Vie Luxembourg |
|---|---|---|
Garantie | 70 000€ maximum en cas de faillite de la compagnie d’assurance. Le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) intervient pour indemniser les assurés en cas de faillite de leur compagnie d’assurance vie. | Illimitée en cas de faillite de la compagnie d’assurance. Le Triangle de Sécurité luxembourgeois assure une ségrégation complète et une protection des actifs. La protection des actifs est donc illimitée. Le client est certain quelles que soient les conditions de marché de pouvoir reprendre son capital. |
| Créancier de 1er rang | Non. Le client est créancier de dernier ordre en cas de faillite de l’assureur. Les clients sont créanciers de « dernier ordre », ce sont ceux qui seront payés en dernier, une fois que tous les autres créanciers (actionnaires, salariés, Etat…) ont été remboursés. | Oui. En cas de faillite de la compagnie d’assurance, l’investisseur est le premier à récupérer son argent. |
| Fiscalité | Soumise à la fiscalité française, notamment les prélèvements sociaux et au taux forfaitaire soit 30%. | Soumise à la fiscalité du pays de résidence de l’assuré. Pour une personne résidente fiscale Française, il n’y a pas de différence de fiscalité avec une assurance vie française. Par contre les différences sont importantes quand l’assuré déménage dans un autre pays. |
| Choix d’investissement | Limité principalement aux fonds référencés par l’assureur: le fonds euros: – c’est le support le plus utilisé dans l’assurance vie avec une garantie en capital et un faible rendement – les unités de compte: ce sont tous les supports d’investissements utilisés dans l’assurance-vie qui n’ont pas de garantie en capital et qui peuvent varier à la hausse comme à la baisse. | Il y a un très large choix d’investissements à commencer par différentes devises au sein du même contrat.. Il est aussi possible d’investir sur du fonds euros, des unités de comptes, des entreprises non cotées (private equity) et entreprises cotées ( des titres vifs, des actions), des obligations et parfois même de l’immobilier. |
| Flexibilité du contrat | Relativement standardisée. Les contrats sont uniquement en EUR. | Il y a une grande flexibilité pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque assuré. Le contrat s’adapte au changement de résidence fiscale, Le lieu de résidence fiscale est le lieu où le contribuable a effectué ses principaux investissements, où il possède le siège de ses affaires, d’où il administre ses biens. Ce peut être également le lieu où le contribuable a le centre de ses activités professionnelles ou d’où il tire la majeure partie de ses revenus. |
| Coûts | Les coûts varient selon le mode de distribution du contrat et du conseil apporté. Un contrat peut être souscrit via 4 biais: – l’assureur en direct – internet – une banque – une structure indépendante. | Il est uniquement possible de souscrire via une banque ou une structure indépendante, comme WSI Conseil. Les frais globaux (frais d’entrée, frais de gestion…) varient significativement d’un établissement à l’autre. Les assureurs Luxembourgeois ne commercialisent pas leurs contrats directement auprès des clients. |
| Accessibilité | Un contrat Français peut s’ouvrir à partir de 1 000 €. | Un contrat Luxembourgeois s’ouvre, la plupart du temps, à partir de 250 000 €. |
| Rendement | Il est au lié à la sélection des supports disponibles dans l’enveloppe du contrat d’assurance. | Il est également lié à la sélection des supports. L’offre des supports étant beaucoup plus large au Luxembourg, il est plus facile de diversifier son contrat et donc d’avoir de bonnes performances dans la durée. |
| Multidevises | Non, Le contrat est uniquement en euros. | Oui. Il est également possible d’abonder dans différentes devises au sein du même contrat, ce qui est très utile pour les investisseurs qui voyagent. |
| Soumis à la loi Sapin | Oui. Depuis le 10 décembre 2016, qui pourrait entraîner un blocage des retraits dans certaines conditions de marchés. | Non. La loi Sapin est une loi française et pas luxembourgeoise. |
| Neutralité fiscale | Non. Cela signifie qu’en cas de déménagement à l’étranger, le contrat garde la fiscalité française en cas de retrait (excluant les prélèvements sociaux) | Oui. La fiscalité est celle du pays de résidence fiscale de l’assuré. Les luxembourgeois ne prennent pas de fiscalité, c’est la fiscalité du pays de résidence qui s’applique. |
Quelle est la fiscalité de l’assurance vie Luxembourg pour les retraits ?
Voici les éléments clés concernant la fiscalité de l’assurance-vie au Luxembourg concernant les retraits partiels ou totaux dans le contrat. Les retraits sont plus communément appelés « rachats ». Nous nous intéresserons dans ce chapitre à la fiscalité pour les résidents fiscaux français et pour les résidents fiscaux français à l’étranger, hors de France. La fiscalité pour les bénéficiaires du contrat, quand l’assuré décède, sera traitée dans un autre chapitre.
a) La règle de base
La fiscalité de l’assurance vie luxembourgeoise dépend de la durée de détention du contrat, de la date des versements dans le contrat par rapport à l’âge de l’assuré. Ces éléments influencent la manière dont les retraits sont taxés.
Dans tous les cas, dans le cadre de l’assurance-vie, que ce soit en France, au Luxembourg ou ailleurs, seule la part correspondant aux intérêts ou plus-values dans le rachat (partiel ou total) est fiscalisée.
Prenons un exemple :
Un investisseur verse 500 000 € dans un contrat d’assurance-vie Luxembourgeois. La valeur totale du contrat monte à 600 000 €. Le contrat a donc 100 000 € de plus-values représentant 20% de gain par rapport au montant investi. En cas de rachat partiel (c’est-à-dire de retrait partiel) de 100 000 €, la compagnie d’assurance considère que le retrait est composé à hauteur de 20% d’intérêts et 80% de capital, soit 20 000 € d’intérêts et 80 000 € de capital.
La compagnie d’assurance applique ensuite la fiscalité uniquement sur les intérêts du retrait soit sur 20 000 € et pas sur la partie considérée comme du capital, c’est-à-dire les 80 000€.
La fiscalité appliquée sur les 20 000€ variera en fonction du lieu de résidence fiscale de l’assuré.
b) La fiscalité des retraits pour les résidents fiscaux Français
Les retraits (ou rachats) sont soumis à l’impôt en France selon les règles mentionnées ci-dessous. Mais comme nous l’avons étudié dans la partie précédente, seule la part de la plus-value dans le rachat est imposable.
Les plus values des contrats d’assurance vie pour les résidents fiscaux français, issues des versements réalisés depuis le 27 septembre 2017 sont soumis soit à l’impôt sur le revenu (IR) soit au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), selon l’option choisie par le souscripteur.
Si le souscripteur du contrat opte pour le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), il existe deux cas de figure :
- Le montant des versements effectués est égal ou supérieur à 150 000 euros : Les plus values sont imposées au taux de 30%. En cas de rachat du contrat après 8 ans, la fraction des plus-values correspondant aux versements effectués en dessous de 150 000 euros est imposée au taux de 7,5% + prélèvements sociaux et le solde à 30%.
- Le montant des versements effectués est inférieur à 150 000 euros: Les plus values sont imposées au taux de 30%. En cas de rachat du contrat après 8 ans, les plus-values sont imposées au taux de 7,5% + prélèvements sociaux.
Dans les deux cas de rachat du contrat après 8 ans, le souscripteur bénéficie d’un abattement annuel sur les produits de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune.
Exemple :
Un assuré effectue un retrait sur un contrat de plus de 8 ans, composé de 50 000 € de capital et 10 000 € de plus-values. La fiscalité sera la suivante :
- 4 600 € des 10 000 € ne subissent que les prélèvements sociaux à 17,2 %, soit 782 € de taxe.
- 5 400 € sont fiscalisés à 30 %, soit 1 620 € de taxe.
Pour un retrait de 10 000 € brut, l’assuré paye 2 402 € d’impôts et reçoit 7 598 € net.
c) La fiscalité des retraits pour un résident fiscal à l’étranger
Le Luxembourg ne taxe pas les gains d’une assurance-vie pour les non-résidents. Aucun impôt n’est prélevé à la source sur les produits des contrats d’assurance-vie pour les non-résidents. Le souscripteur n’a donc pas d’obligation de déclaration au Luxembourg.
La fiscalité dépend du pays de résidence fiscale : si ce pays impose les gains d’une assurance-vie, ils devront être déclarés localement. Le Luxembourg applique le principe selon lequel la taxation relève du pays de résidence de l’assuré, même si lui-même ne taxe pas ces gains.
Quelle est la fiscalité de l’assurance vie luxembourgeoise en cas de succession ?
Deux situations sont à distinguer : les résidents fiscaux français et les résidents à l’étranger.
a) La fiscalité successorale pour un résident fiscal français
En cas de décès, la fiscalité appliquée dépend du droit français, puisque le contrat d’assurance-vie luxembourgeoise suit la fiscalité du pays de résidence de l’assuré.
Si le contrat a été souscrit avant les 70 ans du souscripteur :
Chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 € sur les sommes reçues. Au-delà, la part transmise est taxée à 20 % jusqu’à 700 000 €, puis à 31,25 % au-delà.
Exemple :
M. D ouvre un contrat à 65 ans et décède à 75 ans avec 500 000 € sur son contrat. Sa fille unique reçoit :
- 152 500 € sans fiscalité,
- 278 000 € nets, correspondant aux 347 500 € restants taxés à 20 %,
- soit un total de 430 500 € nets de toute fiscalité.
Si le contrat a été souscrit après 70 ans :
Seules les primes versées après cet âge sont soumises aux droits de succession, après un abattement global de 30 500 € partagé entre les bénéficiaires. Les intérêts et plus-values ne sont pas taxables.
Exemple :
M. A ouvre un contrat à 72 ans avec 250 000 € et décède à 90 ans avec 500 000 € sur le contrat. Sa fille unique recevra :
- 30 500 € nets de toute fiscalité,
- 250 000 € non imposables, hors prélèvements sociaux (17,2 %),
- 219 500 € intégrés dans la succession et taxés selon les règles de droit commun.
b) La fiscalité successorale pour un résident fiscal à l’étranger
Si le souscripteur d’un contrat luxembourgeois réside hors de France au moment de son décès, la fiscalité dépend du pays de résidence fiscale du souscripteur et des bénéficiaires, et non du Luxembourg. Ce dernier ne prélève pas de droits de succession.
Chaque pays définit ses propres règles : certains imposent les prestations de décès comme un revenu, d’autres les considèrent comme un transfert patrimonial soumis à des droits de succession.
La résidence fiscale du souscripteur détermine la fiscalité applicable, selon les critères du Code général des impôts :
- le foyer ou le lieu du séjour principal ;
- le lieu de l’activité professionnelle principale ;
- le centre des intérêts économiques.
Quels sont les avantages de l’assurance vie luxembourgeoise ?
a) La protection des actifs
Au Luxembourg, le Triangle de Sécurité est un mécanisme unique qui protège les actifs des souscripteurs. Les fonds des investisseurs sont séparés des actifs propres de la compagnie d’assurance et déposés auprès d’une banque dépositaire. En cas de défaillance de l’assureur, les avoirs des clients sont protégés et ne peuvent pas être saisis par les créanciers.
b) La flexibilité des investissements
Les contrats d’assurance vie luxembourgeoise offrent une grande diversité d’investissements : fonds, actions, obligations et autres instruments financiers. Les Fonds Internes Dédiés (FID) permettent une gestion personnalisée du portefeuille en fonction du profil et des objectifs du souscripteur.
c) La neutralité fiscale
Tant que les fonds restent investis dans le contrat, aucun impôt n’est prélevé sur les gains. La fiscalité s’applique uniquement lors d’un retrait ou en cas de décès, selon la juridiction de résidence du souscripteur ou du bénéficiaire. Le Luxembourg n’impose pas ces gains : c’est la fiscalité du pays de résidence du souscripteur qui prévaut.
d) Des contrats multidevises
Les contrats peuvent être libellés dans différentes devises, offrant une vraie diversification et une protection contre le risque de change. Un résident fiscal britannique peut par exemple verser en livres sterling et investir en £ ou en €. Les compagnies d’assurance luxembourgeoises ne pratiquent généralement pas de marge spécifique sur les taux de change internes au contrat.
e) L’adaptabilité et la portabilité pour les expatriés
Pour les personnes qui changent régulièrement de pays, l’assurance vie luxembourgeoise s’adapte aux législations fiscales et réglementaires locales. Même en cas de déménagement, le contrat reste valable. Cette portabilité est un atout majeur pour les expatriés et les profils internationaux.
f) La fiscalité et la succession
Les contrats luxembourgeois peuvent être structurés pour répondre à des besoins spécifiques de planification successorale : désignation de plusieurs bénéficiaires, clauses personnalisées, ou répartition des actifs selon des critères définis. Si le souscripteur est résident fiscal français, les sommes versées avant 70 ans ne rentrent pas dans la succession et bénéficient de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie.
Comment souscrire une assurance vie luxembourgeoise en 2025 ?
Souscrire une assurance vie au Luxembourg suit des étapes proches de la France, avec quelques spécificités liées au cadre réglementaire et au marché luxembourgeois.
Voici un guide pas à pas pour souscrire une assurance vie au Luxembourg :
Définir vos besoins et objectifs
Avant tout, déterminer pourquoi vous souhaitez souscrire une assurance vie au Luxembourg :
Est-ce pour la diversification des investissements ? la protection du patrimoine ? la planification successorale ? l’accès à des contrats multidevises ?
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Choisir un intermédiaire
Les compagnies d’assurance vie luxembourgeoises travaillent avec des banques, des courtiers ou des conseillers financiers. Dans tous les cas les compagnies d’assurance vie Luxembourgeoises ne travaillent pas en direct avec les clients finaux. Elles ont opté pour un modèle de distribution en B to B, c’est-à-dire qu’elles communiquent uniquement aux intermédiaires qui ont commercialisé le contrat.
Cela est très différent du modèle Français où il est possible pour un particulier d’ouvrir un contrat directement auprès d’une compagnie d’assurance. Une fois votre intermédiaire sélectionné, cela vous permettra de choisir le produit le plus adapté à vos besoins et votre situation.
Vous pouvez nous contacter pour souscrire votre contrat d’assurance vie Luxembourg au 01 40 26 44 70, par email à ivan.wallaert@wsi-conseil.com ou à l’aide du formulaire en ligne sur cette page.
2
Comparer les offres
Comme il y a de nombreux assureurs basés au Luxembourg offrant une gamme variée de produits d’assurance vie, prenez le temps de comparer ces offres avec votre intermédiaire. Considérez les frais, les options d’investissement, les supports disponibles à l’intérieur des enveloppes. Il existe de grandes différences entre les compagnies d’assurance vie luxembourgeoises. Notre expertise vous permettra de faire un choix éclairé, qui vous correspond.
3
Définir votre profil de risque
Avant de souscrire, votre conseiller et la compagnie d’assurance effectuent une analyse de votre tolérance au risque pour s’assurer que le produit est adapté à votre profil d’investisseur. Votre profil de risque sera également vérifié via le KYC (Know Your Customer), document dans lequel est repris le profil de risque.
4
Compléter un dossier de souscription
Pour souscrire il est nécessaire de compléter un dossier de souscription. En raison des régulations strictes, les compagnies d’assurance au Luxembourg effectuent des contrôles approfondis pour s’assurer de la légitimité des fonds et de l’identité du souscripteur. Chaque euro investi au Luxembourg doit pouvoir être tracé et avoir un justificatif quant à sa provenance.
5
Payer la prime
Une fois votre dossier validé par le département « compliance » de l’assureur, vous pourrez payer la prime (c’est-à-dire envoyer les fonds), que ce soit en versements réguliers ou en prime unique, selon le type de contrat que vous avez choisi.
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Suivi
Il faut en moyenne deux semaines entre la prise de contact avec WSI Conseil et la souscription effective. Notre parfaite connaissance de l’assurance vie luxembourg vous apportera une réelle valeur ajoutée dans le choix de la compagnie d’assurance et la gestion de votre contrat sur mesure.
